On pourrait croire que depuis le temps, c'était devenu anodin. S'embrasser, s'effleurer, se quitter... Et recommencer à nouveau. Toujours la même rengaine, la même histoire...
Sauf que là, y'avait la neige en plus, celle qui rend toute chose infiniment plus belle ou dramatique. Y'avait ma faiblesse à moi, celle de pleurer plus qu'il n'en faut (ou pas) lorsque tu t'en vas. Parce que oui, on va se revoir... Oui je sais. T'as raison, pourquoi je "pleurniche tout le temps" ?
Tu t'en vas. Tu me laisses là. Je vis ça comme un abandon à chaque fois.
Et je t'en veux. Oui je t'en veux de ne pas être comme moi. De ne pas te montrer aussi affecté par le départ. Toi, tu t'en vas... Toujours avec les mots qui font rire et ce magnifique sourire. Et tu me dis : "se serait plus pratique si on habitait ensemble."
Je t'en veux d'être beaucoup plus fort que moi et je t'en veux de me le montrer à ce point. Il faudrait que je m'avoue que je ne suis pas réellement celle que je croyais. La fille devenue femme, forte et intouchable.
J'écris et toi t'es sur la route. Tu me dis que t'aimes pas me quitter quand je suis triste. J'aurais envie de te hurler de faire demi-tour alors, se serait logique non... Mais je ne le fais pas, parce que toi tu ne le feras pas non plus, même si je te suppliais...
Alors on en est là. Moi j'me pose des questions qui n'ont pas lieu d'être... Des questions qui me détruisent. Des fois j'aimerais qu'on échange...
Que tu vois ce que ça fait d'être moi et de t'aimer autant...
Je pense à toi.