Em.Mie

"L'essentiel est d'être ce que nous fit la nature. On n'est toujours que trop ce que les hommes veulent que l'on soit."

Samedi 18 octobre 2014 à 19:42

 Et j'empile soigneusement mes livres dans les cartons, un à un.

Retrouvant de vieilles lettres, de paisibles photos, et des sourires sucrés.

Les Dubliners comme mélodie, j'imprime chaque détail. 

Tout ces détails accumulés, gardés, aimés depuis vingt-deux ans.

Je les imprime une dernière fois, comme une image intacte pour toujours au fond de ma mémoire.

Et les yeux qui commencent à piquer, l'eau qui commence à rouler sur mes joues.

Ma chambre. Peur de lui faire mal en lui arrachant une partie d'elle. Peur de ne pas la reconnaître.

Parler d'un lieu comme d'une personne. 

Tant de souvenirs, d'histoires, d'aventures, de rires d'enfants, de pleurs d'adolescente, d'amour de jeune fille...

Au fond tu n'as pas changé petite, t'es toujours une mioche quand tu te retrouves dans cette chambre.

T'es toujours un de ces sales marmots qui se plait à imaginer, inventer, fabriquer...

T'es dans ta cabane, ton refuge, ton château.

Ma chambre.

C'est l'histoire d'un départ. Plus long que tous les autres. 

On quitte tout cette fois ma belle... 

On s'en va, on fout le camp.

On quitte tout pour continuer ailleurs. 

Et ça va être beau, il le faut. 

Et lorsque l'on reviendra, on posera des souvenirs en plus.

On les ramènera dans nos valises, même pour quelques courts instants.

Nos souvenirs, nos si séduisants souvenirs.

Des souvenirs de femme.

Jeudi 16 octobre 2014 à 23:19

Ce mélange de hâte et d'appréhension.

Je voudrai déjà contempler l'aube naissante depuis la terrasse.

Sentir l'odeur du café mêlée à celle de la rosée du matin.

Et effleurer ta main en passant derrière toi.

La fin de ce qui était, et le début de ce qui sera.

C'est l'inconnu pour moi. L'inconnu avec toi.

La plus douce des balades, le plus sauvage des voyages.

Mais cette fois, on a seulement la date de départ. 

Lundi 8 septembre 2014 à 0:03

 L'impatience qui prend le dessus.

C'est comme avoir un fondant au chocolat entre les mains avec l'interdiction de le porter à ses lèvres.

Elle est là, elle nous attend, la maison.

La cheminée, les prés, le potager...

J'ai la gourmandise des lendemains avec toi.

Des réveils à tes cotés, de ta voix dans mon quotidien.

Alors on attend encore un peu, l'eau à la bouche.

Une étreinte, un baiser...

Laissez-moi exister en surdose, jouir de déraison et crever de folies.

Vivre avec toi, sera une délicate gourmandise.

Dimanche 27 juillet 2014 à 13:13

 La maison. On l'a trouvé. Enfin.

http://em.mie.cowblog.fr/images/emmie-copie-1.jpg

Lundi 21 juillet 2014 à 23:15

 Mon point de chute. Mon point de départ.

Laisse-moi tomber dedans.

J'te garantie pas que se sera facile, j'te promets juste de pas lâcher prise.

J'sais que ta peau sous ma langue, elle a un goût sucré.

Et que tes larmes sentent les embruns.

Paraît même que j'ai rendez-vous dans tes bras.

Et que je suis déjà en retard.

J'arracherai sauvagement tout ce qui nous reste de rancœur et de faiblesse.

J't'en ferai même un manteau pour les jours de pluie.

T'attraperas pas froid, crois-moi.

Et j'te prêterai ma bouche pour hurler, mes mains pour frapper.

J'ai envie de t'aimer tu vois. 

J'ai dis merde aux fantômes et aux monstres sous le lit depuis que tu m'as dit que ça n'existait pas.

J'ai connu la fin du monde tel qu'il existait dès que tes lèvres m'ont souri.

Alors je me rends encore une nuit, avant la prochaine...

Et même si la bougie s'éteint, je continuerai à te regarder.

Jusqu'à m'endormir, épuisée, contre ton corps.

Parce que, mon amour, t'aimer, c'est la plus belle chose qui me soit arrivée.

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