Retrouvant de vieilles lettres, de paisibles photos, et des sourires sucrés.
Les Dubliners comme mélodie, j'imprime chaque détail.
Tout ces détails accumulés, gardés, aimés depuis vingt-deux ans.
Je les imprime une dernière fois, comme une image intacte pour toujours au fond de ma mémoire.
Et les yeux qui commencent à piquer, l'eau qui commence à rouler sur mes joues.
Ma chambre. Peur de lui faire mal en lui arrachant une partie d'elle. Peur de ne pas la reconnaître.
Parler d'un lieu comme d'une personne.
Tant de souvenirs, d'histoires, d'aventures, de rires d'enfants, de pleurs d'adolescente, d'amour de jeune fille...
Au fond tu n'as pas changé petite, t'es toujours une mioche quand tu te retrouves dans cette chambre.
T'es toujours un de ces sales marmots qui se plait à imaginer, inventer, fabriquer...
T'es dans ta cabane, ton refuge, ton château.
Ma chambre.
C'est l'histoire d'un départ. Plus long que tous les autres.
On quitte tout cette fois ma belle...
On s'en va, on fout le camp.
On quitte tout pour continuer ailleurs.
Et ça va être beau, il le faut.
Et lorsque l'on reviendra, on posera des souvenirs en plus.
On les ramènera dans nos valises, même pour quelques courts instants.
Nos souvenirs, nos si séduisants souvenirs.
Des souvenirs de femme.