Le printemps est là et notre nouvelle vie commence à fleurir.
Comme ils sont beaux ces mardis, mes dimanches à moi.
Se réveiller et ouvrir grand les fenêtres.
Descendre à moitié nue sur la terrasse, le soleil fort déjà, et attendre.
Attendre cinq, dix, quinze minutes que l'envie me prenne de bouger, de m'éveiller enfin.
Savourer la musique des oiseaux, celle du vent dans les cerisiers tout en buvant mon café.
Et me dire qu'il n'y a pas un seul autre endroit où j'aimerais me trouver en ce moment.
Flâner à travers les bourgeons, les fleurs et les abeilles. Attendre.
Attendre que la glycine grandisse, que l'azalée nous éblouisse et que les marguerites s'ouvrent.
Attendre.
Enfiler une robe légère, prendre le panier de papi. Le mardi, c'est le jour du marché.
Courir à travers le pré, descendre encore et encore, traverser le hameau, couper la route par les sentiers, descendre les chemins, à travers les cèdres et les acacias, s'égratigner les jambes, faire attention de ne pas déchirer la robe... Qu'elle est douce cette balade.
Arriver au village en même temps que les cloches de l'église, et admirer les étals, encore peu nombreux en cette saison mais déjà bien colorés.
Les jolis radis à coté des poireaux et des navets, rivalisant avec le saucisson, la tomme de chèvre et les caillettes.
Les marchés... Lieu de passage, d'histoires, de rencontres et de partage.
Remplir son panier, bavarder, errer, musarder... Se voir offrir un café.
Puis remonter dans sa montagne, faire un détour par le potager, arroser, chuchoter quelques mots aux légumes et les laisser pousser.
Les mardis, le cœur léger et l'âme heureuse.