Je te déteste d'être en éternelle suspension, en constante frivolité dans mon esprit et de voir avec quelle légèreté tu t'octroies mes songes.
Le moment insaisissable.
C'est agaçant, à vrai dire. Je suis là, bel et bien là, mais je n'arrive pas à te prendre.
Je ne peux pas te garder, t'emporter.
Ton odeur s'égare et je ne saisis pas. Non, vraiment, je ne saisis pas.
Tu me manques alors même que tu es encore là. Je me hasarde à m'oublier.
Comment dis-tu déjà ? "Qu'est-ce qu'il y a ?"
Est-ce possible de se manquer si nous sommes là ?
J'adorerais posséder ce petit creux de peau, cette douce effluve de toi.
Tu le sais pourtant si bien.
Je te veux dans ton intégrité.
Dans le palpable et l'insaisissable.